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  • Le Dali de Bali

    Une fois franchi un pont branlant qui double la rue rebâtie, elle, sur un pont en dur, vous trouvez la « maisonnette » du peintre Don Antonio Blanco. Elle est sise sur Campuan Hill. Le peintre s’est fait appeler bien vite « le Dali de Bali » pour se faire remarquer. Et sa maisonnette est en fait un petit château. Il est tout à fait fantasque, en ligne avec la réputation que voulait répandre le Maître dans la lignée de son maître Dali, Salvador de son prénom (le Sauveur), fameux peintre catalan.

    El palacio est entouré d’un jardin exotique où poussent à profusion les arbres et les fleurs et où chantent quantité d’oiseaux. Un banian de 50 ans borde une pagode hindouiste à 12 toits, le grade le plus élevé des pagodes dans la vénérable Religion. L’entrée est ornée d’un gigantesque dragon et l’intérieur est bâti tout en rond autour d’un puits central. Architecture maternelle, fœtale, que le « Dali » se doit de contrer en public par de longues moustaches et oun Machismo appliqué, revendiqué, trompeté. El Dali dé Bali es oun Hombre, mais ne peint que réfugié au plus profond du placenta, dans l’atelier fermé du rez-de-chaussée, en plein ventre de la Madre. 

    Ce ventre intérieur se visite, il est vaste, Don Antonio a le sens de la famille. Les murs sont plaqués de marbres lisses (si semblables à une paroi d’estomac…) et peints de diverses couleurs, la terrasse au sommet est surmontée d’un toit de bambou et les balcons ornés de statues - de femmes bien sûr ! - des danseuses plus grandes que nature tant la Madre se doit d’être glorifiée sur piédestal et toute d’or vêtue. Les œuvres peintes du petit garçon, le vilain « Dali » à sa maman, ornent l’immensité intérieure en hommage d’écolier, un peu perdues dans le décor. Antonio Blanco aimait beaucoup les femmes. Il a célébré un peu partout La Femme, su Madre, dans un style Renoir d’époque, en plus lyrique, tout comme les petits idéalisent le ventre qui les a fait. Chantent les formes et chatoient les couleurs !